Charbonnages du pays de Liège (Belgique)

Pendant plusieurs siècles, le charbon fut un pilier de l’économie liégeoise et de sa prospérité. En 1910, près d’un tiers de la population active travaille dans les charbonnages, il y en avait plus d’une centaine en activité dans les années 1930. A partir de 1950, concurrencés par les charbonnages de Campine et confrontés à de nombreuses difficultés géologiques et techniques, les charbonnages liégeois ferment les uns après les autres, jusqu’au 31 mars 1980, avec la fermeture du siège d’Argenteau Trembleur à Blégny, dernier charbonnage liégeois.

Dans les années 1980, période à laquelle ont été réalisés les clichés de cette page, il ne restait qu’une dizaine de charbonnages comportant encore leurs principales installations.

Photos réalisées par Pierre-Christian GUIOLLARD entre 1981 et 1990.

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Charbonnage du Hasard à Cheratte

Le charbonnage de Cheratte était remarquable par l’architecture de ses installations, notamment de ses quatre chevalements construits respectivement en 1907, 1924, 1927 et 1938. L’ensemble néo médiéval du puits n°1 est particulièrement spectaculaire, ce type de construction, baptisé par les allemands « tour Malakoff », est remarquable, il a d’ailleurs été préservé de la démolition.

La concession de 881 hectares comprenait un gisement très important composé de 24 couches de charbon gras et maigre. La concession fut rachetée en 1905 par la S.A. des charbonnages du Hasard à Micheroux. De tout temps ce charbonnage fut à la pointe des progrès techniques. Le charbonnage cessera toute activité le 31 octobre 1977. Le charbonnage de Cheratte comprenait quatre puits :

  • Le puits n°1, 170 mètres de profondeur, il a servi de puits d’extraction jusqu’en 1954. A partir de cette date il est devenu puits de service et d’aérage. Il est doté d’une impressionnante tour d’extraction en briques et calcaire, construite en 1907, de style néo-médiéval de 30 mètres de haut et 12 mètres de coté. Il fut le premier puits en Belgique à être équipé d’une machine d’extraction électrique placée à son sommet.
  • Le puits n°2, 313 mètres de profondeur, également puits d’extraction jusqu’en 1954, date à laquelle il a été fermé. Il est équipé d’une tour d’extraction métallique à remplissage de baies vitrées, de briques et de calcaire construite en 1923 – 1924. Elle est équipé d’une machine d’extraction électrique à bobine pour câbles plats située à son sommet.
  • Le puits n° 3, 480 mètres de profondeur, puits d’extraction de 1954 à 1977. Il fut équipé d’une tour d’extraction en béton construite en 1938, initialement prévu pour recevoir une machine d’extraction à son sommet. Suite à l’approfondissement du puits il fut décidé de l’équiper d’une machine à bobines placée au sol. Comme les installations du puits n°1, le chevalement du puits n°3 a été conservé.
  • Le puits n°4, appelé puits Hognée, était utilisé pour la remonté des stériles destinés à la mise à terril. Le chevalement en béton a été construit en 1927, il était équipé d’un petit treuil à tambour cylindrique placé au sol. Le chevalement à également été préservé de la démolition.

Autres charbonnages du pays de Liège et des environs

Les clichés présentés dans la galerie ci-dessous ont été réalisés par Pierre-Christian Guiollard entre 1981 et 1991.