Houillères des Cévennes (Gard), groupe Nord, groupe Centre et groupe Sud
On retrouve dans des actes du XIIIe siècle des preuves de l’exploitation de mines de charbon du bassin d’Alès et de la région du Bas-Languedoc. Leur histoire avant la Révolution et la loi de 1810 a été marquée par des conflits entre exploitants, conflits allant jusqu’à des batailles et des voies de fait. Les houillères des Cévennes exploitaient les gisements du Gard et de l’Hérault dans la région de Graissessac.
Le gisement houiller des Cévennes s’étend depuis Alès en direction du Nord sur une trentaine de kilomètres et affecte la forme d’un V majuscule, la pointe dirigée au Sud correspond à la ville d’Alès et ses gisements exploités par la compagnie des Mines de Rochebelle et du Nord d’Alès. La branche Est correspond aux gisements exploités par la Compagnie des mines de la Grand-Combe et de Cessous. La branche Ouest correspond également à une partie exploitée par la Compagnie de la Grand-Combe mais aussi par l’autre puissante Compagnie des Houillères de Bessèges ainsi que celle des mines de Trélys.
Depuiis le début du XXe siècle, six compagnies exploitaient le bassin des Cévennes à partir d’une vingtaine de sites d’extraction. Au moment de la nationalisation des houillères, en 1944, la vétusté des installations contraignit Charbonnages de France à moderniser les puits des Houillères des Cévennes et à concentrer la production sur de nouveaux puits ou sur les puits les plus récents et les mieux et équipés. Le bassin fut alors divisé en trois groupes : les groupes Nord, Centre et Sud. Au Groupe Nord, la production fut concentrée sur les nouveau puits Silhol à Molières sur Cèze et de Saint-Florent sur Auzonnet, un des sièges les plus modernes d’Europe, lors de sa mise en service en 1955. La production du Groupe Sud fut concentrée sur les Puits Destival et Fontane à Alès. Au Groupe Centre, l’extraction se concentra sur les puits de Ricard et des Oules à la Grand-Combe.
La récession qui frappait l’industrie charbonnière française dès les années 1960 n’épargna pas les Cévennes. Le puits Silhol fut arrêté en 1966, suivi du puits de Saint-Florent en 1974. A la grand-Combe, le puits Ricard ferma en 1978. A Alès, la fermeture du puits Destival était programmée pour 1981, toutefois au mois de mai 1980, les mineurs occupèrent le puits. La grève dura 13 mois, jusqu’à l’avènement, en 1981, d’une nouvelle majorité qui promettait la relance de l’industrie charbonnière nationale. Dès le mois de juin 1981, le travail reprenait au puits Destival et au puits des Oules. L’embellie fut de courte durée, quatre ans plus tard, l’exploitation du fond cessait définitivement. La production fut toutefois maintenue par un programme de développement des mines à ciel ouvert entrepris dès 1980 par l’emploi de moyens modernes assurant une production de l’ordre 300 000 tonnes par an. Un lavoir moderne fut construit au Mazel et plusieurs sites furent exploités à ciel ouvert dans le secteur de La Grand-Combe jusqu’en 2001.
Retrouvez la quasi totalité des puits anciens et récents à travers ce livre. Commande possible à partir de ce site : « En Cévennes quand tournaient les molettes »
Une première édition de cet ouvrage fut publiée en 1983 (première publication de l’auteur), cette nouvelle édition plus luxueuse et de meilleure qualité a été enrichie de nouvelles illustrations et des informations historiques postérieures à 1983.
Que reste t-il de l‘immensité du travail accompli par les Anciens ? Peu de choses, quelques vestiges isolés, quelques images. Les acteurs s’effacent eux aussi les uns après les autres. Ce livre est un inventaire photographique, historique et technique des 80 puits de mine de charbon creusés dans le département du Gard contribue à garder la mémoire de ces travaux. Il est complété d’un historique des principales compagnies ayant exploité le bassin cévenol mais aussi par le récit des événements marquants qui jalonnèrent son histoire.
Le Groupe Nord regroupe les puits des anciennes concessions de Robiac et Meyrannes (mines de Béssèges), des Salles et Martinet de Gagnières (mines de Mokta el Hadid) Trélys et Palmesalade et La Grand-Combe Est. Après la nationalisation les puits furent concentrés sur les puits de Molières-sur-Cèze et de Saint-Florent-sur-Auzonnet. © PCG entre 1972 et 1990.
Le Groupe Centre regroupe les puits des anciennes concessions de la Grand-Combe Ouest, de Cessous et Portes Sénéchas avec comme sièges principaux Champclauson et les puits Ricard, Les Oules à la Grand-Combe ainsi que le puits de Laval. © PCG entre 1972 et 1990.
Secteur la Grand-Combe, vallée de Ricard (puits Ricard, puits de la Forêt, puits de la Verrerie, galerie Sainte-Barbe et lavoir Ricard)
Secteur la Grand-Combe, puits des Oules n°1 et n°2.
Secteur de Trescol, la Levade, Champclauson, puits du Gouffre, puits de la Trouche, galerie de la Corniche et galerie des Luminières.
Secteur de Cessous – Portes, plans inclinés de Lavernarède à la Levade.
Le Groupe Sud regroupe les puits des anciennes concessions de Rochebelle avec les sièges de Rochebelle et de Destival/Fontane à Alès, ainsi que la concession des mines du Nord d’Alès avec le siège de Saint-Martin de Valgalgues. © PCG entre 1972 et 1990.
Mai 1980 – mai 1981 : la bataille de LADRECHT
1983, Puits Destival, après la reprise.
Alès, Puits Saint-Germain.
Autres vestiges miniers hors secteur nationalisé. Aux alentours des secteurs reconnus et exploités par les Houillères du Bassin des Cévennes, de nombreux travaux ont été entrepris dans l’espoir de trouver le prolongement des gisements, notamment aux limites des département du Gard et de l’Ardèche (Mines de Banne, concessions de Mongros, Doulovy, Sallefermouse, Banne) mais aussi dans la région du Vigan (mine de Cavaillac) dont il existe encore des vestiges de construction importants, aujourd’hui pour la plupart réaménagés par des propriétaires privés. La plupart des clichés ont été réalisés entre 1980 et 1990. ©PCG