Le Groupe Tarn – Carmaux – Albi
Les Houillères d’Aquitaine exploitaient deux bassins distincts, celui du « Groupe Tarn » autour des communes de Carmaux et d’Albi (Tarn) et celui de l’Aveyron autour des communes de Decazeville et Cransac (Aveyron). Les origines du bassin du Tarn remontent au XIVe siècle mais c’est au XVIIe siècle que l’exploitation fut réellement structurée sous la direction du chevalier De Solages dont les descendants restèrent à la tête de la compagnie des mines de Carmaux jusqu’à la nationalisation.
Le gisement de Carmaux s’étale sur 10 km de long et 2,5 km de large. Les couches de charbon s’étagent entre 100 et 500 mètres de profondeur, elles sont généralement très puissantes (entre 0,80 m et 20 m). A la nationalisation, le bassin était exploité par deux sociétés : la Société des mines d’Albi au Sud et la Société des mines de Carmaux au Nord. L’exploitation se faisait alors à partir de quatre sièges : Cagnac, Grillatié, Sainte-Marie et Tronquié. En 1952, furent mises en service deux fendues de 700 mètres reliant le fond au lavoir (CPC). Un grand roulage fut équipé de wagons de grande capacité permettant de centraliser l’extraction de tous les secteurs en un seul point. Les puits ne furent allors maintenus que pour la circulation du personnel, du matériel et pour l’aérage. De gros efforts de modernisation et de productivité permirent de maintenir l’exploitation souterraine jusqu’en 1987, date de fermeture du dernier siège, celui de la Tronquié. L’exploitation se poursuivit alors par une gigantesque mine à ciel ouvert, la « grande découverte de Sainte-Marie », jusqu’en 1997. La production totale du bassin de Carmaux-Albi est estimée à 115 millions de tonnes.
Les différents sièges du bassin de Carmaux-Albi dans les années 1975 à 1990 . Photos de Pierre-Christian Guiollard, 1991. (reproduction interdite sans autorisation de l’auteur).
Le siège de Cagnac : trois puits furent foncés sur cette partie du gisement appartenant à la Société des Mines d’Albi : le puits de Campgrand n°1, foncé en 1887, 3,50m de diamètre, profond de 272,60 m. – Le puits de Campgrand n°2, foncé en 1891, 2,80 m de diamètre, profond de 210 m. – Le puits n°3 également appelé puits de la Gare, foncé en 1900, 5 m de diamètre, profond de 293,60 m.
Le siège de la Grillatié : C’est le siège le plus ancien du bassin, deux puits furent foncés sur cette partie du gisement appartenant à la Société des Mines de Carmaux : le puits Grillatié n°1, foncé en 1833, profond de 226 m et le puits Grillatié n°2, foncé en 1858, profond de 315 m.
Le siège Sainte-Marie : Deux puits furent foncés sur cette partie du gisement appartenant à la Société des Mines de Carmaux : le puits Sainte-Marie n°1, foncé en 1893, profond de 340,76 m et le puits Sainte-Marie n°2, foncé en 1898, profond de 220 m.
Le siège de la Tronquié : Deux puits furent foncés sur cette partie du gisement appartenant à la Société des Mines de Carmaux : le puits de la Tronquié n°1, foncé en 1878, profond de 386,50 m et le puits de la Tronquié n°2, foncé en 1883, profond de 304 m.
Puits de la Tronquié, changement de poste d’après-midi, 1984.
Le Centre de préparation des Charbons (CPC)