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Reportages et photos réalisés entre 1983 et 1985 par Pierre-Christian GUIOLLARD
La mine de Cruéjouls est située à 37 km de Rodez, près de Saint-Géniez d’Olt. Elle fait partie de ces quelques mines de charbon qui n’ont pas été nationalisées lors de la création de Charbonnages de France. Elle appartient à une société en nom collectif (société Bruguière-Verdeille).
D’une superficie de 238 ha, La concession des mines de Cruejouls a pour origine la fusion, en 1912, de la concession du Poujet et de la concession de la Draye. Elle fut rachetée et remise en exploitation en 1934 par monsieur Bruguière (marchand de bois). En 1941, monsieur Verdeille épouse la fille de monsieur Bruguière et prend la direction de la mine. Exceptée l’année 1934, cette mine connut une activité continue de 1912 jusqu’en 1988, date de l’arrêt des travaux miniers.
Le gisement
Il est situé entre 120 et 170 mètres de profondeur, il se compose de 3 couches de charbon numérotées de 1 à 3, la première étant la plus profonde. Ces couches ont un pendage moyen de 10° et une puissance variable de 1 à 2 mètres. Des passages de kaolinite existent au toit des différentes couches. Le charbon est un charbon vapeur d’une teneur en cendre de 18 à 30 %. La production est vendue pour 95 % à la centrale EDF d’Albi, les 5% restant étant vendus pour le chauffage domestique. Fin 1978, une étude réalisée par le Service des mines évaluait les réserves du gisement à 100 000 t certaines et 80 000 t probables. Au rythme de production annuelle de l’ordre de 9000 t, l’espérance de vie de la mine était alors de 10 à 20 ans.
les installations : La mine dispose d’un puits d’extraction et de deux puits d’aérage. Le puits d’extraction de 120 m de profondeur est équipé d’un treuil électrique et de deux cages à un étage. le minerai est remonté en berlines de 500 litres. L’installation de culbutage des berlines et de criblages permet de broyer le charbon à 60 mm et de livrer des produits de 0 à 30 mm pour la centrale EDF d’Albi et de 30 à 60 mm pour la consommation domestique. La méthode d’exploitation : Le gisement est découpé en plusieurs panneaux par des plans inclinés. Le roulage se fait jusqu’au puits par des ânes tirant des convois de six berlines.
L’exploitation
L’exploitation se fait par tailles à étançons avec une méthode de foudroyage. En 1983, trois tailles étaient équipées. L’évacuation des produits hors de la taille se fait avec un convoyeur à raclettes équipé d’un moteur électrique en tête de taille. Une haveuse à chaîne électrique CM3 assure le havage au mur de la couche. L’abattage est ensuite poursuivi à l’explosif et/ou au marteau pneumatique. Le convoyeur à raclettes évacue le charbon jusqu’au point de chargement des berlines. Le soutènement est réalisé en taille par des étançon mécaniques et les voies de desserte sont boisée ou équipées de cadres Cléments ou Toussaint-Heinzman. La mine n’est pas classée grisouteuse ni poussiéreuse, ce n’est pas une mine sensible au feu et les venues d’eau sont faible. En revanche, il y a un dégagement quasi permanent de CO2 nécessitant des contrôles et une ventilation adaptée assurée par deux ventilateurs de 5 m3/seconde.
Production : elle était en moyenne de 9000 tonnes annuelles. Effectifs : 19 personnes dont 15 au fond et 4 au jour. Statuts : le personnel était affilié au statut du mineur et les salaires équivalent à la grille de Charbonnages de France;
Mine de Cruéjouls, images du jour
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Mine de Cruéjouls, images du fond
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